
Chekib Ben Mustapha, expert économique et membre du bureau exécutif de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), est intervenu sur les ondes de radio Express FM, ce jeudi 11 septembre 2025 afin d’analyser les principales statistiques rendues public par l’Institut national de la statistique (INS) concernant l'état du secteur privé.
A cet effet, il a souligné que ces statistiques ont été dévoilées suite à la diffusion des déclarations d'investissement pour le premier trimestre 2025. D'après son point de vue, tous les domaines sauf l'agriculture ont connu une augmentation des déclarations. Il a d’ailleurs expliqué qu’une dynamique évidente est observée dans les domaines de la mécanique et de l'électrique, ce qui est encourageant. En ce qui concerne l'industrie textile, elle montre une certaine stabilité, mais pour autant, les investissements ne reprennent pas. Chekib Ben Mustapha a également noté que le secteur agroalimentaire, étroitement connecté à la production d'huile d'olive, pourrait connaître une importante relance des investissements au deuxième trimestre.
Dans le même registre, l’invité d’Expresso a souligné que plus de 80 % des déclarations d'investissement sont liées à des projets inédits, c'est-à-dire des investisseurs nouveaux. Néanmoins, il a dénoncé la pression fiscale exercée sur les PME précisant qu’au fil des ans, la loi de finances n'a cessé d'intensifier la pression fiscale pesant ainsi sur les PME. Et Chekib Ben Mustapha d'espérer que cela changera de tendance.
Par ailleurs, l'expert a aussi évoqué les problèmes liés au financement des petites et moyennes entreprises, que la réforme des chèques a aggravés, selon ses dires. Il a plaidé pour que l'importance de l'investissement soit davantage reconnue dans la prochaine loi de finances. S’agissant de la commande publique, Chékib Ben Mustapha a jugé qu'elle demeure un outil peu exploité. Il a affirmé à ce sujet qu’au cours des dix dernières années, aucun effort n'a été fait en matière d'exportation, annonçant ainsi la mise en place prochaine d'une consultation nationale sur l'investissement.
Pour conclure, l’invité d’Expresso a prévenu que la situation de l'économie dans divers domaines en Europe, y compris celui de l'automobile, pourrait exercer une influence majeure sur les industries et l'économie tunisiennes. Il a appelé à une reprise du débat sur l'amélioration du climat des affaires, soulignant que la Tunisie a perdu une part importante de sa compétitivité et de son attrait pour les investissements.
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