
Se basant sur un récent rapport de S&P, l'économiste financier Bassem Ennaifer a indiqué, au micro de radio Express FM, ce jeudi 19 juin 2025, que la Tunisie pourrait connaître une expansion de 1,6 % en 2025 et de 2,8 % en 2026. Il a souligné l'importance de diminuer les dépenses gouvernementales par le biais d'une réduction du service de la dette. Et d’ajouter que les mesures douanières récemment mises en place par les États-Unis d'Amérique ont stimulé une amélioration des prévisions de croissance pour tous les pays.
Dans le même propos, l’invité d’Expresso a expliqué que le véritable redémarrage prendra effet en 2027, où il est prévu une expansion économique de 3,9 %, suivie de 3,7 % en 2028 et de 3,8 % en 2029. En effet, cette possibilité existe, étant donné que la situation financière de l'État pourrait s'améliorer. D’autant plus que Moody's et Fitch a également mentionné des informations concernant 2027. En outre, Bassem Ennaifer a estimé que l'amélioration de la croissance économique est due à une réduction de la dette extérieure de l'État au cours des prochaines années. Le coût du service de la dette devrait, quant à lui, diminuer d'ici à 2027 selon les dires de l'analyste financier expliquant que l'État engage au minimum cinq milliards de dinars chaque mois. Il est d’ailleurs contraint de solliciter un prêt auprès de la Banque centrale de Tunisie afin de faire face à cette situation.
Par ailleurs, l'expert financier a confirmé que les prêts d’appui budgétaire ont baissé. Il a jugé qu'il fallait privilégier les projets d'investissement et a émis des critiques à l'encontre de l'idée que les dépenses courantes génèrent des revenus en TVA. Il a mentionné des pertes dues à un taux de change défavorable et à l'inflation et a, en outre, précisé que l'argent pourrait être utilisé dans des circuits qui ne produisent pas de TVA.
Bassem Ennaifer a souligné l'importance de diminuer les dépenses de l'État en réduisant le coût du service de la dette, mentionnant par là-même l'impact des investissements. D'après lui, la capacité à accueillir des projets est restreinte du fait de l'infrastructure existante, d'un cadre législatif rigide et changeant, ainsi que d'un nombre limité de ressources humaines.
Selon les prévisions, l'année 2025 s’achèvera avec des réserves en devises s'élevant à environ 8,5 milliards de dollars, à même de permettre de financer 4 mois d’importations. L’analyste financier a considéré que cela est incorrect car actuellement, le coût du jour d'importation s'élève à 230 millions de dollars, ce qui signifie que ces 8,5 milliards de dollars devraient suffire pour près de 110 jours.
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